Loriol : « Ville amie des Enfants »

Suite aux échanges et débats qui ont eu lieu lors des réunions de la commission finances des 24 février et 16 mars et des conseils municipaux des 28 février et 28 mars, nous vous faisons part de notre inquiétude face aux restrictions budgétaires annoncées et qui vont peser sur les services rendus à l’enfance dans notre commune.

 

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augmentation charges municipales

Le fait est que l’année prochaine notre commune va subir une hausse du coût de son fonctionnement. Plus 460 000€ du coût des énergies suite semble-t-il à un manque de clairvoyance du SDED (Syndicat Départemental des Energie de la Drôme auquel notre commune adhère et qui est chargé ne négocier les contrats avec les différents fournisseurs d’énergies) et plus 150 000 € suite à la revalorisation du point d’indice de la fonction publique annoncée en début d’année entre autres.

Où trouver ces 600 000 € ? Les recettes de la commune proviennent essentiellement de la TFPB (taxe foncière sur les propriétés bâties). Alors, faut-il augmenter les impôts ? Ou faut-il diminuer les coûts de fonctionnement ? Ne pourrait-on pas faire les deux ?Faut-il revoir les priorités d’investissements dans le cadre du plan pluriannuel ? Ne faudrait-il pas cibler les économies afin de protéger certains pôles qui apparaîtraient prioritaires ? Ou faut-il que tout le monde soit logé à la même enseigne ? Etc.

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Se serrer la ceinture

Les conseillers de la majorité municipale ont décidé à l’unanimité de ne pas augmenter les impôts en argumentant que cette année avec l’inflation et une hausse de la fiscalité nationale, une augmentation de la part communale de la TFPB n’était pas souhaitable et leur apparaîtrait d’autant plus injuste que cet impôt ne concerne que les propriétaires.

Leur solution : demander à chaque pôle de la commune de faire 3 % d’économie.

Nous pensons que c’est une erreur. La marge de manœuvre est restreinte et ces économies vont de fait résulter logiquement sur une diminution des services rendus. La TFPB qui aujourd’hui concerne tout de même 67 % des foyers Loriolais, étant de loin la principale pour ne pas dire l’unique ressource que la commune maîtrise, nous leur avons suggéré d’agir sur deux leviers : une légère hausse de la TFPB et des économies ciblées. Refus de la majorité qui nous explique en retour que cela risquerait de brouiller le message qu’ils veulent faire passer à savoir : l’exemplarité.

Une question se pose alors : restreindre les services rendus à l’enfance dans une commune avec une école dans le périmètre d’un contrat de ville peut il être considéré comme un signe positif quand il s’agit de montrer l’exemple ?

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conséquences_effet_domino

Le refus de nos propositions aura pour conséquences sur le pôle enfance :

- Une nouvelle organisation de la BCD (Bibliothèque centre documentaire) avec la diminution des heures de présence du personnel dans les écoles et une incertitude sur la possibilité d’y emprunter des livres,

- La suppression des interventions des CMR (centres musicaux ruraux) en élémentaire,

- Une baisse de 28 % du budget du périscolaire,

- Une baisse de 17 % du budget du centre aéré et l’annulation du projet d’ouverture aux vacances de noël.

- Une augmentation des tarifs de cantine en prévision de la hausse des matières premières,

- La suppression du car de la plaine qui bénéficiait jusqu’ici d’un sursis.

Dès cette année la commune va commencer à faire face à de nombreuses dépenses nécessaires et pour certaines incontournables : hausses du coût des énergies, hausse de l’indice de la fonction publique, réfection de l’espace festif, 1ère tranche des travaux du Champ de Mars (partie Est), participation aux frais d’entretien du nouveau gymnase, et plus tard : déviation, réfection de l’école JJ Rousseau, le solde du budget annexe déficitaire de l’écoquartier, etc.
Tout cela s’ajoute aux investissements annuels indispensables en termes d’entretien des voiries, entretien des bâtiments et économies d’énergies, qu’il ne faudra pas négliger.

Il y aura en 2023 sans aucun doute de nouvelles hausses des dépenses et de la fiscalité nationale. La TFPB ne concernera toujours que les propriétaires, et apparaîtra à la municipalité toujours aussi injuste.

Alors que faudra-t-il faire ? Plus de restrictions ?
Cette année le temps de travail des agents municipaux du pôle enfance va être maintenu. Mais demain ? Qu’en sera-t-il par exemple pour les ETAPS (éducateur territorial des activités physiques et sportives), les animateurs du périscolaire et du centre aéré, les agents de la BCD et les ATSEM (Agent Territorial Spécialisé des Écoles Maternelles) ?

Certes ne pas augmenter les impôts était une promesse de campagne. Mais au même titre que travailler pour l’obtention du label Unicef « Ville amie des Enfants ».

Libre à chacun de se faire une opinion et nous la respectons bien entendue. La nôtre est qu’il s’agit simplement de la volonté de tenir quoi qu’il en coûte la promesse de campagne de ne pas augmenter les impôts, en remettant à demain ce qui devrait être fait aujourd’hui pour le bien de la commune.

Pour nous, c’est un mauvais calcul. Payer les mêmes impôts pour moins de services rendus ne nous fera pas aller de l’avant. Il s’agit bien ici d’un choix politique.