C'est pas la taille qui compte !

Bonjour à toutes et à tous,

Nous espérons que vous avez passé un bel été.

A la veille de cette rentrée de septembre nous vous proposons, non pas de revenir sur les conseils municipaux de juin et juillet, mais plutôt sur le mot de la majorité de la dernière revue municipale avec deux articles : un sur la forme et un sur le fond.

La revue municipale et le mot de la majorité sont disponibles ici : http://www.loriol.com/

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la taille qui compte

« C’est pas la taille qui compte » ... et pourtant...

Chacun a pu lire les mots de la majorité et de la minorité dans la dernière revue municipale, et chacun a pu constater une différence de taille.

L’expression des groupes majorité et minorité dans la revue municipale est régie par le règlement intérieur du conseil municipal approuvé à l’unanimité par délibération en juin 2020 : 260 mots. On peut faire moins mais pas plus.

Alors on a compté pour vous : minorité 260 mots, majorité 360 mots !
A votre bon cœur messieurs dames !
Deux paragraphes de plus ! On peut en dire des choses en 100 mots ! Étayer son propos, approfondir et développer...

Nous, minorité, n’avons que cet espace d’expression. 260 mots c’est court, mais nous acceptons cette contrainte ; Nous l'avons votée. La majorité quant à elle dispose de la trentaine de pages de la revue ... Mais pour autant cela ne semble pas suffire.

« La taille compte » d’autant plus quand il n’y a personne pour dire : « Attention ! il faut se conformer au règlement ! », alors que le groupe de la majorité compte 24 conseillers et bénéficie de l’appui d’un service communication qui réalise la revue.

Lorsque nous avons fait remarquer cela à l’assemblé municipale lors du conseil du mois de juin, nous nous attendions à un mea-culpa et de plates excuses, invoquant une simple faute d’inattention.

Et bien non, nous avions tout faux !
La majorité a pleinement et le plus naturellement du monde, assumé le choix fait de volontairement s’affranchir du règlement intérieur du conseil municipal, s’appuyant sur un argument massue : « nous avions besoin de plus de place ».

C’est vrai que c’est une bonne raison

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Revue municipale Mai 2022

« C’est pas la taille qui compte» ... mais le contenu !

Dans le mot de la majorité de la dernière revue municipale, passons sur l’État qui est dénigré pour avoir « suggéré sans détour de revoir la fiscalité locale » mais qui, rappelons-le tout de même, finance très largement la majeure partie des actions misent en place par la municipalité (travaux, fournitures, emplois, etc.).
Passons sur les chiffres erronés du coût des énergies et passons également sur l’exemple du bouclier énergétique dont notre commune n’a pas pu profiter, non pas parce que comme le laisse penser la rédaction du paragraphe concerné, l’État ne serait pas gentil avec Loriol, mais tout simplement parce qu’au même titre que bon nombre de communes, nous ne remplissons pas les critères, puisque seules les petites collectivités de moins de 10 employés et de 2 millions d'euros de recettes, sont éligibles aux tarifs réglementés.

Passons sur tout cela et venons en à l’essentiel : la fiscalité locale.

A l’initiative de M. le Maire, nous avons débattu en commission des finances et au conseil municipal de la question d’augmenter ou pas la fiscalité locale.

Nous affirmons que la façon de présenter les choses par le rédacteur de ce mot est fallacieuse.
Nous sommes pointés du doigt comme déterminés à taxer pour taxer alors qu’en réalité il y a consensus sur le fait que personne ne souhaite, sur le fond, citoyens comme élus, que celle-ci n’augmente.
Et oui, dans le cadre de ce débat, la minorité s’est exprimée sur la nécessité cependant de relever légèrement la part communale pour commencer à faire face à l’augmentation des charges liées à la hausse du coût des matières, de l’énergie et de l’indice de la fonction publique, et ainsi préserver la qualité de service rendus à nos concitoyens.

Se réjouir d’honorer une promesse de campagne alors que la donne a changé, c’est être obtus, obstinés, ne pas s’adapter, voire mettre en danger les délicats équilibres financiers et des services apportés aux citoyens. Se réjouir que celle-ci n’ait pas augmenté depuis 20 ans, c’est en fait ne pas préparer l’avenir.
Nous avons soulevé la question non pas de l’anticipation, car l’inflation est déjà là, mais de la nécessité qui sera celle d’augmenter la fiscalité plus tard dans les années à venir ou même dès l’année prochaine et qu’alors la marche sera encore plus haute. Espérons qu’elle ne soit pas infranchissable. Après nous (enfin eux), le déluge.

Alors choix du cœur sans doute mais certainement pas le choix de la raison.

Notons tout de même que la conclusion du mot de la majorité contraste avec son introduction. Après avoir fièrement annoncé comme tenue la promesse de ne pas augmenter la fiscalité, le « aussi longtemps que nous pourrons tenir » final nous laisse entrevoir le pied du mur.

Prochain conseil municipal, lundi 26 septembre.