Un projet lancé il y a 20 ans
Le budget annexe du lotissement écoquartier a été créé en 2005. L'idée de départ ? Créer un quartier aux normes environnementales avancées. Les prévisions étaient alléchantes : 3,2 millions d'euros de recettes pour 2,2 millions de dépenses. Soit une marge d'1 million d'euros pour faire face aux imprévus pendant les 10 à 15 années que devait durer le projet. Le permis d'aménager est délivré en juillet 2009 et les travaux commencent.
20 ans plus tard : le bilan parle de lui-même.
1/3 des terrains ne sont toujours pas vendus. Les 2/3 vendus n'ont rapporté que 1,2 million d'euros. Soit un tiers de la somme espérée. Les dépenses ont déjà dépassé d'1 million d'euros les prévisions pour atteindre 3,2 millions. Les emprunts s'enchaînent pour arriver à 1,9 million d'euros, avec un total d'environ 620 000 € d'intérêts d'ici 2033. 200 000 € ou 700 000 € pour boucher le gouffre du budget annexe du lotissement ?
Monsieur le Maire estime qu'un montant de 200 000 € devra être alloué au budget annexe lors de sa clôture, mais nous n'avons pas la même lecture. En 2017, la Chambre Régionale des Comptes tirait la sonnette d'alarme et recommandait alors de subventionner le budget annexe régulièrement, sans quoi l'atterrissage serait douloureux. Résultat ? Un versement de 50 000 € en 2023. Ce n'est pas vraiment ce qu'on appelle "prendre en compte une recommandation". Notre estimation : non pas 200 000 €, mais 700 000 € minimum à partir des chiffres que nous avons enfin réussi à obtenir après 5 ans de demandes régulières et la menace de saisir la préfecture. Quant au déficit, nous l’estimons à plus de 1 million d'euros pour finir à l’équilibre et si on part de l'estimation de départ, ce sont 2 millions qui manquent à l’appel.
Un nouveau prêt en perspective
Que faudra-t-il faire pour solder ce budget ? Sans doute contracter un nouveau prêt. Un prêt qui viendra s'ajouter à ceux de la déviation et de la rénovation de l'école Jean-Jacques Rousseau. Espérons que ces 700 000 € ne pèsent pas trop lourd sur la vie quotidienne des Loriolais, comme ce fut le cas avec la gestion catastrophique de la rénovation de l'espace festif.
Transparence et rigueur : la seule voie
Ce dossier illustre les dangers d'une gestion opaque et d'un suivi budgétaire défaillant. Notre engagement : nous en tenir aux recommandations de la Chambre Régionale des Comptes. Anticiper. Informer. Ne pas repousser l'échéance en laissant les prochaines mandatures au pied du mur.